Face à l’augmentation constante des prix de l’électricité au Sénégal, les particuliers recherchent des alternatives économiques pour couvrir leurs besoins en énergie. Dans le même temps, le Pays de la Teranga bénéficie de 1 600 heures d’ensoleillement par an. C’est donc naturellement que la population se tourne vers les panneaux photovoltaïques et plusieurs autres systèmes basés sur l’énergie solaire. Dans les lignes à suivre, découvrez en détail comment les sénégalais utilisent cette solution écologique au quotidien.
Les kits individuels sont populaires au Sénégal
Dans les zones rurales au Sénégal, seul 1 foyer sur 3 a accès à l’électricité via le réseau public. Dans ce contexte, les particuliers s’équipent de plus en plus avec des kits solaires individuels. Il s’agit d’un système photovoltaïque qui permet d’alimenter le foyer en énergie renouvelable avec généralement un courant continu (DC) de 12 W.
Outre la promesse d’une autonomie énergétique, les kits individuels permettent aux Sénégalais de participer à la transition écologique amorcée par le pays. Toutefois, ils permettent uniquement de couvrir des charges de moyenne importance. Les particuliers se servent de ce système basique pour :
- recharger leurs smartphones,
- faire fonctionner leur télévision,
- profiter de leur ventilateur sans aucune interruption.
En d’autres termes, le kit solaire individuel est l’équipement privilégié des populations résidant dans les régions où l’accès à l’électricité est fortement limité.
Le chauffe-eau solaire pour profiter de l’eau chaude sanitaire
Si l’électricité solaire fait de plus en plus partie du quotidien au Sénégal, deux dispositifs se démarquent particulièrement : le Chauffe-eau solaire pressurisé et le chauffe-eau solaire gravité.
La première option s’invite dans de nombreux foyers sénégalais en raison de sa grande résistance à la corrosion, mais surtout pour les quantités importantes d’eau chaude qu’elle permet d’obtenir. Ce système durable fonctionne par thermosiphon. Il s’agit d’un mécanisme de transfert d’énergie qui s’opère à travers des capteurs de température et qui assure une répartition homogène de l’eau chaude solaire pressuré dans toute la maison équipée.
Un contrôleur permet de régler la température de l’eau selon les besoins des propriétaires. De plus, un seul chauffe-eau solaire pressurisé suffit à couvrir les besoins d’un foyer de 4 personnes.
Le chauffe-eau non-pressurisé embarque quant à lui des capteurs à tubes sans air, ce qui assure une excellente circulation de la chaleur tout en minimisant les pertes d’énergie thermique. Cette capacité accrue se traduit notamment par une production moyenne supérieure de 20 à 30 % à celle des capteurs plats.
Le système de distribution de l’eau chaude solaire non pressuré est semblable à celui de son homologue. Toutefois, ce dispositif inclut un flotteur pour empêcher la surchauffe du chauffe-eau. En outre, il assure un transfert progressif de la chaleur, d’où une plus grande économie sur le long terme.
Le chauffe-eau non-pressurisé est conçu pour répondre aux besoins d’un foyer de 3 personnes, bien que sa capacité réelle puisse convenir à une famille de 4 personnes.
Le panneau et le régulateur pour stocker l’énergie solaire
Les particuliers au Sénégal ne se limitent pas toujours au kit de base pour couvrir leurs besoins. Certains foyers optent pour un dispositif haut de gamme afin d’accroître leur autonomie énergétique. Ce dernier est constitué de panneaux solaires et de régulateurs.
Les panneaux photovoltaïques de grande qualité se basent sur la technologie de cellule semi-coupée. Elle favorise une meilleure production d’énergie électrique à un point chaud plus bas. Cela se traduit par une plus grande efficacité en cas d’ombre.
Les boîtes de jonction du panneau solaire pour TV sont séparées et la longueur des câbles est personnalisable. Dans ces conditions, il est beaucoup plus simple de profiter du fort ensoleillement dont bénéficie le Sénégal.
Le régulateur solaire sert quant à lui à convertir l’énergie créée par les panneaux solaires pour mieux le stocker dans les batteries. La plupart du temps, les Sénégalais optent pour un régulateur équipé d’un écran pour mieux le paramétrer. Il offre généralement plusieurs prises USB, ce qui permet d’y connecter les appareils électroniques du quotidien.
D’autres particuliers préfèrent installer un onduleur solaire, surtout s’ils disposent de petites installations photovoltaïques. Son rôle ? Transformer l’énergie solaire des panneaux en courant alternatif (domestique). De plus, il est possible d’y connecter une tablette, un smartphone ou un ordinateur pour surveiller l’installation solaire.
Revente ou autoconsommation de l’énergie photovoltaïque : le choix des Sénégalais
Au début, revendre l’énergie produite par le système photovoltaïque était la priorité des particuliers. En effet, la part d’autoconsommation dépasse rarement les 30 % d’énergie produite. Ainsi, l’énergie en surplus était perdue, car les panneaux solaires ne permettent pas de le stocker.
L’installation privée était donc raccordée au réseau public à partir d’un compteur de production et le fournisseur rémunérait le particulier pour ce service. L’énergie produite pourrait également être défalquée de la facture d’électricité, d’où l’intérêt de la revente.
Cependant, la tendance est désormais à l’autoconsommation, notamment en raison de la volonté affichée par le pays d’amorcer une transition énergétique. Les particuliers souhaitent de plus en plus utiliser l’énergie qu’ils produisent uniquement pour leurs besoins.
Pour une autosuffisance effective, la question du stockage se pose d’elle-même. De plus en plus de particuliers sénégalais investissent dans des batteries haut de gamme. Ces unités de stockage photovoltaïque offrent la perspective d’une réelle indépendance, mais leur coût d’installation reste encore un frein à leur démocratisation.
En fin de compte, les particuliers au Pays de la Teranga adoptent l’électricité solaire en s’équipant de kits individuels, de chauffe-eaux solaires, de régulateurs et de batteries. La route vers une transition écologique prochaine est d’ores et déjà balisée.
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